Bornes "Le Relais" : interruption des collectes

Les 302 bornes du Relais qui collectent textiles, linges et chaussures dans la métropole ne seront plus collectées. Une décision avec effet immédiat, partout en France, qui vise à alerter sur le manque de financement de l'éco-organisme Refashion, agréé par les services de l'État.

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Photos des locaux du relais à Acigné. Sur l'image on aperçoit des gens qui trient les vêtements.

Droits réservés : Anne-Cécile Estève, Rennes Ville et Métropole.

Reprise de la collecte des bornes Relais

La collecte des bornes textiles Relais reprend progressivement à partir de ce jeudi 24 juillet. Les usagers peuvent à nouveau y déposer leurs vêtements, linges et chaussures. 

Pourquoi une telle décision ?

L'entreprise d'insertion Le Relais (lien externe) assure la collecte et le tri de textiles. Pour cette mission l'éco-organisme Refashion, en charge de la gestion et de la prévention des déchets textiles en France, verse aux entreprises de collecte, comme Le Relais, 156 € par tonne collectée et triée sur un coût réel de 304 €.

Quelles conséquences ?

Avec un versement de la moitié du coût réel, les entreprises de collecte et de tri de la filière ne peuvent plus assurer leur mission de collecte, de tri, de réemploi et de valorisation des textiles. Les 3 000 emplois du Relais en France sont menacés (dont 35 % en insertion).

En Bretagne, le Relais c'est 200 emplois dont 135 à Acigné siège d'entreprise.    Le Relais dans la métropole c'est 302 bornes dans l'espace public, 15 en déchèteries pour 1930 tonnes de collecte par an.       

Que faire de ses textiles ?

  • les bornes sont toujours en place, mais non utilisables,
  • les habitants sont invités à ne plus déposer de textiles dans les bornes où qu'elles se trouvent et à les conserver chez eux dans l'attente qu'une décision soit trouvée,
  • pour rappel, il est interdit de déposer des textiles dans des sacs à proximité des bornes. Ces dépôts, considérés comme "dépôts sauvages" ne pourront pas être réutilisés, revalorisés ou recyclés et seront traités comme des ordures ménagères.

Et maintenant ?

Après le retrait du marché de collecte de transport logistique des déchets d'équipements électriques et électronique au groupement Envie, au printemps dernier (une menace pour 230 emplois dont 150 en insertion sur le territoire) la situation des entreprises de collecte du textile est un nouveau coup porté à la filière du réemploi solidaire en France.

Avec l'augmentation sans précédent de la production et de la consommation de vêtement, les missions assurées par Le Relais et les autres acteurs de la filière sont indispensables pour que les textiles en fin de vie soient valorisés dans une logique d'économie sociale, environnementale et climatique.

La situation amène Rennes Métropole à réitérer son alerte sur l'urgence de revoir en profondeur la gouvernance des éco-organismes en y associant les collectivités territoriales.

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