Le local s’étiquette au marché des Lices

« Pour nous, c’est une preuve de qualité », sourit Alain Laurenti. Le poissonnier de Laurenti et Fils propose ses produits depuis quatorze ans au marché des Lices. Depuis ce samedi 11 novembre, il fait partie de la quinzaine d’exposants à participer au dispositif Ici.C.Local, déployé par la Ville de Rennes. L’objectif est de valoriser les produits locaux et d’être transparent vis-à-vis du consommateur. Pour cela, il existe quatre couleurs différentes pour les étiquettes : vert (vente directe, local et bio), bleu (vente directe, produit local), orange (circuit court, produit local) et violet (circuit court, produit non local).

Pour construire ce projet, un comité d’une dizaine de personnes a été constitué en début d’année, réunissant des consommateurs, des exposants et des partenaires institutionnels avec la collectivité Eau du Bassin Rennais, Agrobio 35, la Chambre d’agriculture et le syndicat des marchés. « L’expérimentation va être menée pendant un an, jusqu’en décembre 2024 », souligne Nathalie Cayla, chargée de mission Plan Alimentaire Durable à Rennes Ville et Métropole. Seuls les exposants présents au marché des Lices pourront participer. En cas de doute, certaines vérifications pourront être menées en étudiant les factures ou en se rendant directement sur les exploitations. « Cependant, nous tenons surtout à instaurer un système de confiance, d’autant que la participation à Ici.C.Local repose sur le volontariat », ajoute Nathalie Cayla.

« C’est pratique. En un coup d’œil, on peut identifier l’origine des produits », apprécie Marie-Eve qui vient, chaque samedi, au marché. « Avec ces informations, on est sûrs de ce qu’on achète », appuie son compagnon, Gabriel. Le couple termine ses emplettes en achetant un potimarron, local et de saison, au stand de Bruno et Anne-Laure, de l’exploitation EARL Ridard, située à Saint-Grégoire. Cependant, ce n’est pas qu’une simple garantie pour l’acheteur. « C’est aussi une façon de valoriser nos produits et d’être transparents, explique Anne-Laure. Cela participe à la construction d’un lien de confiance entre nous et les clients ».

Et cette expérimentation fait des émules. Dès 10h, ce samedi 11 novembre, sept nouveaux exposants venaient d’adhérer au dispositif. À l’image de Johan Rio, coordinateur du projet de maraîchage à la ferme de Quincé, dans le nord de Rennes. « Jusqu’à présent, nous n’affichions pas que nous étions en bio. Désormais, les passants pourront facilement identifier nos produits », sourit-il.

Charles Menguy