Des zones d'activités économiques plus durables

Comment répondre aux besoins de développement des entreprises sur le territoire au regard de la transition écologique et de la préservation du foncier ? C'est l’enjeu du Programme local de l'aménagement économique, voté le 26 septembre 2024.

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Vue aérienne de la zone industrielle ouest.

Droits réservés : Sabine de Villeroy

La loi climat et résilience fixait l’objectif de "zéro artificialisation nette" à l'horizon 2050. Rennes Métropole prend de l’avance avec le Programme local de l'aménagement économique (PLAE). Comme de plus en plus de collectivités, elle cherche à équilibrer la balance entre développement économique et préservation des terres, notamment agricoles. Ce programme de renouveler et densifier pour limiter l’étalement urbain. Le travail de diagnostic établit que 65 hectares doivent être produits dans les dix ans à venir. 60% de cette surface sera issue du renouvellement et de la densification des zones d'activités économiques existantes. La création de nouvelles zones sera ainsi limitée.

Pour atteindre cet objectif, il faut occuper l’espace de manière plus dense et le reconfigurer. C'est l'occasion de réfléchir à de nouvelles pratiques : réhabiliter des bâtiments, gagner de l'espace en hauteur et au sol, mettre en commun des équipements et des services, etc. Les équipes de Rennes Métropole accompagnent et conseillent les entreprises dans cette évolution, avec des solutions adaptées à chacune.

Le foncier, un bien commun

La prise en compte de l’impact environnemental est désormais prioritaire quand on parle d’aménagement. Le PLAE rappelle des objectifs majeurs : préservation de l'eau, végétalisation, lutte contre les îlots de chaleur, réduction des émissions de carbone, économie d’énergie, production d’énergies renouvelables ou encore changement d’usage de bâtiments obsolètes.

L’autre but de Rennes Métropole est de faire en sorte que les zones d'activités économiques conservent leur vocation sur le long terme. En introduisant le bail à construction, elle permet aux entreprises de séparer le foncier du bâti. Celles-ci louent le terrain à la Métropole et restent propriétaires des murs. Comme pour l’habitat avec le Bail réel solidaire, c'est une façon de limiter la spéculation en considérant le foncier d’activités comme un bien commun à préserver.

Télécharger le Programme local d'aménagement économique (lien externe)

13,8 hectares

C'est la surface totale des parcelles commercialisées dans les zones d'activités de la métropole en 2022 (hors maitrise d'ouvrage privée). Plus de 90% se situaient sur des zones d'activité économique à vocation productive, destinées à des activités artisanales, industrielles et logistiques. Source : Le Baro'Métropole