La Maison des aînés et des aidants : cinq ans déjà

« J’ai l’impression qu’on va manquer de chaises. » Soizic Guiselin, directrice de la MDAA (prononcez MD2A) appelle à la rescousse. La salle se remplit et les discours commencent avec un peu de retard. Il a bien fallu installer tout le monde.

Ce jeudi 12 décembre, Christophe Fouillère, adjoint délégué au vieillissement, rappelle que Rennes est « Amie des Aînés ». Pour le dire autrement, elle intègre dans ses politiques publiques les thématiques définies par l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) en faveur du « bien vieillir ». C’est dans ce contexte que la Maison a pris racine.

Le lieu a été co-construit par les acteurs du territoire, par des professionnels et par des citoyens volontaires. Diagnostic, séminaire, groupes de travail, six ans de réflexion. Tadam ! En novembre 2019, la MDAA ouvre ses portes sur la dalle du Colombier.

Soizic se remémore les débuts, au ralenti : premier confinement puis deuxième, activités limitées et masques. Les liens sont distendus. Difficile pour un lieu qui se voulait convivial. Qu’à cela ne tienne, la motivation de l’équipe est décuplée et la Maison finit par attirer son public.

Aujourd’hui, la MDAA est un endroit grand ouvert à qui souhaite trouver des réponses concrètes, un accompagnement et du lien, humain et chaleureux.

L’équipe poursuit deux objectifs : amener les personnes de plus de 60 ans à se réapproprier leur vie/la ville pour se sentir citoyens et citoyennes à part entière, mais aussi permettre aux aidants de partager et de prendre les nécessaires bouffées d’oxygène.

Du côté des fringants bénévoles et adhérents, on s’active : rédaction de la gazette « Chauffe Marcel.le », cours de chant, ateliers slam ou théâtre d’improvisation. Le programme est dense, mais comme le souligne Soizic d’un air complice : « leur endurance est remarquable ! »

Et à l’occasion de cette journée spéciale, ils nous offrent un large éventail de l’énergie qu’ils ont à revendre. Seule sur scène, Sylviane slame et trouve les mots qui font mouche. Les Bandanas Split improvisent sur des thèmes lancés par le public. La chorale « Plaisir à chanter » nous prouve que son nom n’est pas usurpé. On rit et on applaudit. Vient le goûter avec les beignets à la banane de Rose, jeune retraitée de la MDAA qui revient sur son temps libre. Preuve, s’il en fallait, qu’il y a du plaisir à se retrouver.

Anne-Claude Jaouen