Surconsommation de vêtements : « À Rennes, des solutions existent ! »

Laurent Hamon, élu de Rennes Métropole en charge des déchets et de l'économie circulaire, évoquer les solutions qui existent sur le territoire. Interview.

« En déportant la consommation sur Internet, la fast-fashion crée des difficultés sur les entreprises qui ferment les boutiques. Cela détruit l’emploi local et cela provoque des émissions de gaz à effet de serre catastrophiques. À cause des colis, Rennes Métropole doit inventer des collectes spécifiques pour le carton. Le bac jaune ne suffit plus pour le tri. On met en place des bornes cartons et des collectes supplémentaires en camions. »

« Nous n’avons pas des ressources à l’infini. Il faut qu’on arrive à réduire significativement notre consommation de manière globale. Être beaucoup plus sobres. Et la sobriété ne se décrète pas, elle s’organise. Acheter que ce dont on a besoin. Et si possible des vêtements de qualité et durables. Encourager toutes les initiatives visant à réparer soi-même. Faire du tri dans sa garde-robe parce qu’il y a de la valeur dans nos placards ! Il y a également toutes les solutions autour du troc ou du don, entre amis, collègues, etc. Essayer de privilégier des circuits de dons solidaires et locaux. »

« Notre rôle, c’est de promouvoir, à travers une communication positive, toutes les solutions existantes sur le territoire. Montrer les dispositifs, près de chez soi, montrer que c’est facile, simple et efficace. Et pas si cher ! En bas de chez soi, il y a déjà des choses qui existent. Plus qu’on ne le pense ! »

« Il y a des efforts très importants qui sont faits dans l’achat même des fournitures de la ville de Rennes et Rennes Métropole. Par exemple, dans les habillements des agents (restauration, voirie-propreté, police municipale…), on favorise du bio, avec moins de teintures et de produits nocifs. On est vigilants au niveau de la réparabilité et on pousse les curseurs sur le réemploi. »

« Rennes Métropole a voté un règlement permettant d’encadrer la réduction de la publicité en ville. C’est un axe très important. On va enlever progressivement les 4 par 3, supprimer les panneaux numériques… L’objectif est de réduire de 80% l’espace publicitaire. Ce qui va impacter les habitudes et modes de consommation. »