Réemploi et réparation, ça s’apprend !

Solution de plus en plus prisée, l'upcycling offre une seconde vie à un vêtement ou accessoire, en utilisant le tissu pour le transformer en un autre produit. Des ateliers de confection proposent également des services de réparation et de retouche. 

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Une femme apprend la couture de réparation avec l'association Esperen

Droits réservés : Anne-Cécile Estève, Rennes Ville et Métropole

Esperen

C’est une communauté de couturiers et couturières exilées et un atelier d’insertion, spécialisé dans la couture haut de gamme et upcycling. « On ne broie pas les matières. On transforme un produit fini en un autre produit fini. On récupère, par exemple, des fins de stock de rouleaux de tissu à des entreprises locales pour en faire des gammes d’accessoires. On travaille aussi avec des marques ou plateformes d’upcycling », explique la fondatrice Marion Levesque, installée dans les locaux de Comme un établi, depuis 2023. Ici, pas de robot ou de table de découpe robotisé, l’atelier est semi-artisanal alliant les savoir-faire manuels et les appareils plus modernes : « On a des machines à coudre récentes, qui sont moins consommatrices. Plus on va vers l’artisanal, plus on économise en énergie. Mais, il est aussi plus difficile de trouver un modèle économique. » Alors, pour faire vivre l’atelier upcycling, Esperen propose désormais un service de retouche et de réparation à destination des particuliers : « On ne va pas jeter un pantalon parce qu’il a un trou ou une braguette cassée ! »
À retrouver dans les locaux de Comme un établi, à Rennes

Le petit caleçon rayé

Sauver une fringue avec des ressources déjà existantes, c’est aussi le leitmotiv de Cécile Coursault, couturière dans le centre-ville de Rennes, qui tient sa passion et son émerveillement de sa grand-mère qui pouvait rapiécer n’importe quel vêtement. « On raccommodait même les chaussettes ! », rigole-t-elle. Depuis, elle a lancé son entreprise Le petit caleçon rayé et propose des ateliers d’upcycling et de réparation, pour les personnes débutantes, averties et confirmées. « L’idée, c’est de se réapproprier les techniques, quelques petits gestes. Je peux proposer des projets, en fournissant la matière issue de la récupération. Je peux aussi proposer des projets libres, où les personnes peuvent venir avec leurs tissus », poursuit Cécile. Un vieux jean, le rideau de la voisine, une robe en lin… peuvent rapidement devenir un tablier, un sac banane ou une trousse de toilette. « Il y a aussi des personnes qui n'ont aucune envie d’apprendre à coudre ou de réparer un vêtement elles-mêmes et ce n’est pas un problème. Je peux faire réparer, il y a beaucoup de demandes. Ce qui est intéressant, c’est de se mettre dans cette démarche », conclut-elle.

voir le site le petit caleçon rayé (lien externe)

Des entreprises et des marques engagées

Sur le territoire, nombreuses sont les entreprises et marques à porter une attention particulière à la consommation d’énergie et à la confection de textiles upcyclés, respectueux de l’environnement et de l’humain. On peut notamment trouver :

Bonus réparation

Depuis novembre 2023, l’État soutient financièrement la réparation de vos vêtements. Dans les lieux agréés, une réduction s’applique sur votre facture concernant le textile et les chaussures : voir le site Refashion (lien externe)