Accès aux soins : comment se porte la Métropole ?
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Développer les maisons de santé, faciliter l'installation de médecins, rapprocher l'offre de soins des habitants, etc. La signature du Contrat local de santé permet à 20 partenaires d'agir ensemble pour réduire les inégalités d'accès aux soins sur le territoire. 27 actions sont en projet. Certaines déjà réalisées ! Exemples à suivre !
ActualitésDroits réservés : Anne-Cécile Estève, Rennes Ville et Métropole
Plus d'un adulte sur dix n'a pas de médecin traitent dans la métropole rennaise. Dans un territoire où la population ne cesse de croitre et de prendre de l'âge, la métropole, les communes et l'Agence régionale de santé (ARS) mettent leurs forces en commun pour traiter ces sujets. Ces partenaires ont signé un Contrat local de santé. De 2025 à 2030, la vingtaine d'acteurs associés ont programmé 27 actions. Mais, déjà, des initiatives existent.
La commune de 4 300 habitants a trouvé une solution pour faire revenir des médecins. Ils sont désormais quatre, dont trois salariées. Nous avions cinq médecins en 2023, explique Henri Daucé, le maire de Romillé. L'un d'eux a pris sa retraite, les autres avaient d'autres projets. En juillet 2024, nous n'avions plus qu'un médecin et une dentiste. La mairie, le médecin, les pharmaciennes, les infirmières ont mobilisé leur réseau pour attirer d'autres docteurs. Sans succès.
Après échange avec l'Agence régionale de santé (ARS), la décision est prise au conseil municipal d'avril 2024 de créer un centre de santé communal. Les médecins seront salariés de la commune. Seul un autre centre de ce type existe en Ille-et-Vilaine, celui de Balazé.
Avant de faire ce choix, l'élu a rencontré plusieurs jeunes médecins. Ils souhaitent être débarrassés des tâches administratives et avoir des temps partiels de 50 % à 80 %, explique-t-il. Nous avons trouvé une forme d'attractivité par le biais du salariat.
La commune emprunte pour l'achat des murs de la maison médicale. Trois candidates sont recrutées durant l'été 2024, chacune à temps partiel. Une coordinatrice administrative et une secrétaire médicale complètent la nouvelle équipe.
Le secrétariat médical nous libère de plusieurs charges administratives, témoigne Julie Chanvalon, l'une des trois docteures. Être salariée permet de se concentrer sur le médical et la relation avec les patients. Dans le même bâtiment, le médecin libéral et la dentiste continuent à accueillir leurs patients.
L’ARS a accompagné la mairie pour créer ce centre de santé communal ouvert en novembre dernier. Depuis, une trentaine de patients sont accueillis chaque jour, un chiffre en augmentation qui encourage le maire à recruter à nouveau.
Comment rapprocher l'offre de soins des habitants ? Les centres de santé et les regroupements de professionnels pluridisciplinaires font partie des solutions, encouragées par la Métropole et l'Agence régionale de santé.
Rennes Métropole compte 11 centres de santé. Ces structures à but non lucratif sont soutenues par le Contrat local de santé. Elles peuvent être gérées par une collectivité ou une association. « Nous développons des centres de santé dans les quartiers moins dotés, comme nous l'avons fait au Blosne en 2021, explique Yannick Nadesan, maire adjoint rennais en charge de la Santé. Le centre compte quinze professionnels de santé, dont cinq médecins. Cette initiative a permis de doubler le nombre de médecins présents sur le quartier. Le centre s'installe maintenant dans des locaux plus grands. » Un projet inspirant puisqu'un autre centre de santé va voir le jour dans le quartier Villejean.
On compte aussi 18 maisons de santé pluridisciplinaires (MSP) dans l'agglomération. Ce sont en général des professionnels libéraux qui y exercent. Elles réduisent les inégalités d'accès aux soins et sont soutenues par l'ARS. « Nous encourageons ces regroupements de professionnels de plusieurs disciplines, complète Yannick Nadesan. Quand des orthophonistes, des médecins généralistes, des infirmiers, des kinés et des sages-femmes sont ensemble et se connaissent, les patients sont mieux pris en charge. Les habitants ont confiance dans l'équipe. » Résultat : les personnes qui habitent le quartier ont davantage recours aux soins.
« L'accès à des ressources pour être en bonne santé est un droit fondamental », insiste Yannick Nadesan. « Nos échanges avec l'ARS ont été très constructifs et ont un effet d'entraînement sur le territoire. Cela nous aide également à trouver des financements. » Le fruit de leur travail ? La réalisation d'un Contrat local de santé adopté au conseil métropolitain en janvier 2025 et au conseil municipal de Rennes début février.
Le document présente une série d'actions rendues possibles après une concertation de plus de deux ans. « Une large concertation, avec les habitants et les professionnels. Pas seulement sur les questions administratives, mais pour une vraie réflexion sur notre santé. »
Une vingtaine d'acteurs sont associés au Contrat local de santé : des établissements de santé, des professionnels, les partenaires institutionnels et des associations. L'objectif vise à réaliser 27 actions en cinq ans. Elles concernent notamment :
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