Écomusée de la Bintinais : plongez dans le secret des fleurs

  « Vous ne sortirez pas d'ici en voyant les fleurs de la même manière. » Telle est la promesse faite par Romain Bourgeois directeur de l'écomusée de la Bintinais où l'on peut découvrir, depuis le 30 novembre, l'exposition « Fleurs, au-delà des apparences ». Loin d'être une énième exposition dédiée à la beauté des fleurs ou à l'art de fabriquer des bouquets, la proposition faite ici est d'envisager les fleurs dans toutes (ou presque) leurs dimensions : scientifique, artistique, symbolique, historique, économique et écologique. Autant de « lunettes » qui permettent de regarder autrement ces fleurs qui jalonnent les petits comme les grands évènements de nos vies.   

Et pour ce faire, l'exposition offre un corpus d'œuvres et de documents mêlant photos, dessins botaniques, peintures, objets anciens, affiches, vidéos, montages sonores, poèmes… Un parti pris scénographique qui révèle la diversité et la complexité de nos rapports aux fleurs. Le plus saillant étant sûrement que nous avons oublié que la fleur est avant tout la promesse d'un fruit et qu'au fil du temps nous sommes passés de la fleur utile à la fleur décorative. Une évidence oubliée qui interroge notre rapport à la nature.

Une réflexion qui entre en résonance avec les préoccupations de l'Ecomusée qui a perfectionné sa pratique en écoconception pour le montage de cette exposition, en utilisant de la peinture à base d'algues ou en réduisant sa consommation de matériaux. « Nous essayons d'être de plus en plus vertueux », confit Romain Bourgeois. Vertueux mais aussi créatifs, puisqu'en marge de cette exposition seront proposés deux temps forts intitulés « Fleurs d'hiver » et « Fleurs d'été ». L'occasion, par exemple, d'apprendre à fabriquer des tisanes ou de découvrir en juin prochain, la rose de la Bintinais conçue par le rosiériste Michel Adam. D'ici là, rendez-vous à l'Ecomusée, car une chose est sûre, vous ne sortirez pas de cette exposition en voyant les fleurs de la même manière. Promesse tenue.

Sophie Courval