Piscine Saint-Georges : la vieille dame de 100 ans retrouvera une seconde jeunesse en 2030

Le conseil municipal a adopté le principe de la restauration de la piscine Saint-Georges, qui sera fermée pour deux ans entre 2028 et 2030. D'un montant de 27 970 000 €, le chantier croisera les enjeux de préservation du patrimoine et l'ambition forte d'accompagner au mieux la transition énergétique.

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La piscine Saint-Georges va retrouver une seconde jeunesse à partir de juillet 2030. En image, une perspective après travaux.

Droits réservés : Studio Alma - agence Pierre-Antoine GATIER ACMH

Mauvaise nouvelle pour les inconditionnels de l'équipement art déco : la piscine Saint-Georges sera fermée pendant deux ans, de janvier 2028 à juillet 2030, afin de réaliser un ambitieux programme de restauration patrimoniale et technique.


Bonne nouvelle : cette mise entre parenthèse permettra à terme aux différents publics de mieux se jeter à l'eau. Débarrassé de certains aménagements postérieurs à sa construction, entre 1923 et 1926, l'équipement cher aux Rennais.es retrouvera en outre un visage plus proche des origines.
On vous explique tout. 

Un souci particulier sera accordé aux marqueurs du style art déco, à l'image de cette mosaïque signée Odorico

Droits réservés : (Arnaud Loubry)

Chef d'œuvre de type art déco, la piscine Saint-Georges est une des rares piscines du genre à être encore en activité en France. Mais la vieille dame née dans les années 1920 et classée aux Monuments historiques en 2016 souffre de certains maux.

Un chantier de restauration patrimonial et technique

L'équipement se révèle en effet énergivore et consommateur en eau, ce qui engendre des coûts de fonctionnement élevés pour la collectivité : faible performance énergétique de son enveloppe thermique, ouvrages en béton armé dégradés, dispositifs techniques obsolescents ou inexistants... 


À cette liste de défauts matériels s'ajoute des problématiques fonctionnelles posées par l'évolution des usages et de la réglementation (accueil des publics, accessibilité des personnes à mobilité réduite).


La Ville de Rennes a donc décidé de faire d'une pierre deux coups en croisant les enjeux de préservation du patrimoine et l'ambition forte d'accompagner la transition énergétique.

Parfaite illustration de ce retour aux sources des années 1920, la grande voûte jusqu'alors cachée par un faux plafond, sera révélée. (DR)

La grande voûte révélée

Sur le plan technique, les travaux donneront notamment lieu à la réfection des installations (système de chauffage, de ventilation, de traitement d'eau...), à l'amélioration de l'efficacité énergétique du bâtiment (isolation thermique, pose de double vitrage...), ou encore à l'adaptation aux normes actuelles (sécurité et accessibilité).


Le volet architectural consistera essentiellement dans la restauration de l'équipement, en conservant l'ensemble des marqueurs du style art déco au plus proche de leur état d'origine (structures, volumes, façades, polychromie, décors intérieurs et extérieurs...). Avec son ginko biloba aux formes fantasmagoriques, le Jardin Nord-Ouest sera par ailleurs réaménagé, et la fontaine remise en état.


À l'été 2030, les visiteurs du bâtiment remis à neuf auront même la chance de découvrir la grande voûte jusqu'alors cachée par un faux plafond.


D'un montant de 27 970 000 €, le chantier devrait permettre des économies de l'ordre de 20 % pour la consommation énergétique et de 10 % pour la consommation d'eau. Il s'inscrit enfin dans la feuille de route de l'économie circulaire adoptée par la Ville de Rennes, qui prévoit le réemploi au minimum de 5 % de matériaux.  

À l'été 2030, les visiteurs du bâtiment remis à neuf auront même la chance de découvrir la grande voûte jusqu'alors cachée par un faux plafond

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