Une trottinette qui dévale le trottoir. Un vélo qui grille un feu. Une voiture qui occupe le passage piéton. C’est le quotidien d’une ville dense, mobile. Où le risque de collision augmente à mesure que les déplacements s’intensifient.
Le temps où la voiture accaparait 80 % de la voirie est révolu. Les piétons ne rasent plus les murs, À Rennes, 43 % des trajets se font à pied. Et de plus en plus à vélo. La période post-covid a fait naître des pistes cyclables, provisoires puis pérennes. Le nombre de cyclistes a doublé en cinq ans.
Trottinette en tête, ceux qu’on appelle les "nouveaux véhicules électriques individuels" - comme le gyropode, l’hoverboard - gagnent aussi du terrain. Sans parler du vélo électrique qui a remis du monde en selle. Sans oublier la reconfiguration du réseau STAR qui a changé les habitudes. « Ces flux multiples se croisent à des vitesses variables, en de très nombreux endroits d’un espace public qui se transforme tous les jours. Mais souvent avec un temps de retard sur les usages », observe Laurent Fouillé, sociologue et urbaniste.
La ville moins lisible, le code de la route en rajoute une couche. « On a introduit le double-sens cyclable, les zones de rencontre, le tourne-à-droite cycliste, le sas vélo… Ça fait beaucoup d’infos, de nouveaux panneaux pour ceux qui ont passé leur code il y a longtemps ».