La Halte-garderie Primevères adaptée aux enfants en situation de handicap

La halte-garderie Primevères accueille des enfants en situation de handicap et les enfants dont les familles ont besoin de répit, en raison de vulnérabilités sociales ou de grande précarité.

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Droits réservés : Julien Mignot, Rennes Ville et Métropole

Face à l’étang des Longchamps, des rires d’enfants s’élèvent du square Louis Boulanger, à Rennes. C’est là que s’est installée la halte-garderie Primevères en août 2024. Fin juin, l’association fêtait l’inauguration mais aussi ses 50 ans. Et, surtout un lieu de vie pour les enfants en situation de handicap et les enfants dont les familles ont besoin de répit, en raison de vulnérabilités sociales ou de grande précarité.
Autrefois, le « Club Primevères » accueillait trois enfants en situation de handicap un après-midi par semaine, à Noyal-Chatillon-sur-Seiche. Progressivement, la capacité a augmenté, l’encadrement aussi. En 2021, rappelle Régine Duru, présidente de l’association, la mission s’élargit pour offrir un temps de respiration aux familles ayant besoin de répit. ​Aujourd’hui, ce sont 10 enfants, jusqu’à six ans, que la halte-garderie peut recevoir, de 13h30 à 17h, dans le quartier des Longchamps à Rennes.
Au quotidien, trois professionnelles et deux bénévoles interviennent auprès du jeune public, dans une volonté d’encourager les échanges, leur autonomie et vie sociale. On travaille beaucoup sur le sensoriel, la culture et l'ouverture pour les familles qui n'osent pas aller à des spectacles ​, souligne la directrice Patricia Guillerm.

« C’est une oasis ! »

Ici, les espaces sont organisés pour que les enfants se repèrent facilement. Jeux libres, jeux symboliques, patouille et parcours sensoriels, en individuel ou en collectif, communication par pictogrammes… tout invite à l’éveil, l’exploration et la découverte. Un ​accueil mixte, adapté et pédagogique est toujours dans l'ADN de la structure , précise Arnaud Stephan, conseiller municipal délégué à la Petite enfance. C’est ce qui plait à Aneta et Quentin, les parents d’Edgar, porteur d’une maladie génétique rare. Il fréquente le lieu depuis bientôt deux ans. j'ai arrêté de travailler pour m'occuper de lui, mais ça restait difficile 24h/24 explique sa maman. Deux après-midis par semaine, ses parents font 30 kms pour le déposer, ravis de constater son enthousiasme : « Au départ, c’était son seul lieu de sociabilisation et maintenant, il va à la crèche. Il développe beaucoup de compétences ici et puis l’équipe est formidable, elle nous conseille des choses que l’on met en place ensuite, c’est très important ! » Le couple est unanime, cet espace de vie est « précieux » pour les parents qui « se sentent moins seuls ». « C'est une oasis ! », conclut le papa.