À l’école des loisirs numériques

Au premier étage de l’Hôtel Pasteur se trouve l’Edulab. Dans ce tiers-lieu aux allures de labo, on questionne les usages numériques sous l’angle de l’éducation. À l’Edulab, on apprend en faisant. On teste, on bidouille. On discute de création numérique, d’open source ou d’éducation aux médias.

Ouvert au grand public, l’Edulab s’adresse particulièrement aux écoles et aux professionnels de l’éducation. Les animateurs loisirs de la Ville de Rennes et leurs encadrants sont de ceux-là. Cette année, une centaine d’entre eux sont venus se former à l’Edulab sur un parcours de trois séances, encadrées par des conseillers numériques de Rennes Métropole. Au programme : montage vidéo, jeu vidéo et santé numérique, trois sujets choisis par les animateurs eux-mêmes pour monter en compétences.

Ce lundi matin, on parle écrans. On a sorti des jeux de cartes pour prendre la température, créer le débat. Malo, Alexis et Tom débattent de cas pratiques. Conclusion ? Installer un contrôle parental et définir un temps d’écran sont indispensables pour préserver la santé, la créativité, le sommeil des enfants. Mais Françoise se questionne : Un enfant ne risque-t-il pas de se sentir exclu s’il n’a pas de portable en 6ᵉ ?.

René-Louis anime la discussion avec sa collègue Marjolaine : Il existe un Internet des enfants dont les adultes n’ont qu’une connaissance partielle. Les animateurs encadrent des enfants qui passent beaucoup de temps sur YouTube, Instagram ou Fortnite. Ils doivent comprendre comment ces plateformes captent leur attention.

L’atelier est l’occasion de s’acculturer. D’être au clair avec les recommandations, notamment les règles des "3-6-9-12 ans (lien externe)" d'utilisation des écrans en fonction de l'âge ou des "quatre temps sans écran (le matin, dans la chambre, pendant le repas, avant de se coucher). D’apprendre que la plateforme de création de jeux vidéo en ligne Roblox est potentiellement "un nid à prédateurs". En poste à l’école Toni Morrison, Thibault anticipe la rentrée. Avec le montage vidéo, on peut imaginer valoriser davantage ce qu’on fait en théâtre ou en chorale avec les enfants. Ça donne des idées d’ateliers.

Olivier Brovelli