Barrage de Rophémel : des travaux pour l'avenir !

Le barrage, qui trône sur la Rance depuis 1938 est l’élément indispensable pour la production de l'eau potable et de l'électricité. Depuis 2015, la Collectivité Eau du Bassin Rennais, propriétaire du barrage, entreprend des travaux pour maintenir ce patrimoine dans le respect de la biodiversité.

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Photo aérienne des travaux sur le barrage de Rophémel.

Droits réservés : Christophe Simonato, Rennes Ville et Métropole.

Les images étaient impressionnantes au printemps 2024, pour mener à bien des travaux d'étanchéité du parement amont, le barrage a dû être mis à sec. Une opération délicate réalisée avec des moyens humains et matériels adaptés avec l'objectif de préserver l'environnement tout en assurant une continuité de service pour nos consommateurs d'eau.      

L'étanchéité à la loupe

L'essentiel des travaux sur la face amont du barrage a surtout consisté à la pose d'une nouvelle étanchéité par une géomembrane en 14 compartiments étanches posés sur une grille drainante. Les entreprises engagées dans les travaux ont également renouvelé les organes de manœuvre du barrage en particulier la vanne de fond et son système hydraulique datant de 1938 ainsi que la batardeau (équipement permettant d'assurer la fermeture du barrage lorsque la vanne de fond est démontée).       

Remplissage et rempoissonnement

Après l'accord de l'État, le remplissage du barrage a été opéré fin 2024, par paliers de 1,20 m par jour pour laisser le temps à l'ouvrage d'accepter les efforts hydrauliques et constater les éventuelles fuites au niveau de la géomembrane.

Avant la vidange, des pêches de sauvegarde ont permis de préserver la vie piscicole avec 7 tonnes de poissons pêchées par des professionnels, en lien étroit avec les fédérations de pêche et les associations de pêche et de protection des milieux aquatiques. Les poissons capturés ont été remis à l'eau dans des plans d'eau du secteur de Plouasne et ses environs. Le rempoissonnement, à partir de poissons élevés en Indre-et-Loire mené en 2025 sera complété en 2026 sous la supervision de la Fédération de pêche des Côtes-d'Armor.      

2025 des travaux en aval

Nettoyage de parement, reprises des épaufrures (défaut du béton), traitement des aciers apparents, la face aval de l'ouvrage fait également l'objet de traitements ciblés. Afin de maintenir hors d’air la centrale hydroélectrique, elle aussi d'origine, le remplacement de 180m2 de fenêtres en acier est programmé.

L'ensemble des travaux (vidange, travaux, études préalables, mesures environnementales…) représente un coût de 15 millions d'euros hors taxes subventionnés à 50% par le Syndicat Départemental de gestion de l’eau (SMG Eau 35).

Arthur BARBIER.

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