Les membres du Conseil citoyen du numérique responsable (CCNR) habitent à Rennes. C’est leur principal point commun. Par ailleurs, tout a été fait pour créer un groupe hétéroclite. Hommes et femmes, de tous les âges, venant de quartiers et d’horizons différents, se réunissent pour aborder des thèmes que certains maîtrisent et d’autres pas. Marie-Andrée, ancienne responsable de formation récemment retraitée, explique : dans l’échantillonnage, il y a l’idée d’avoir une représentativité des citoyens
.
C’est une agence de médiation, chargée de constituer le panel, qui les a contactés. Évidemment, rien n’a été imposé. Celles et ceux qui ont accepté la mission, par curiosité ou par envie d’apporter leur pierre à l’édifice, ont un mandat de deux ans, renouvelable une fois. Ensuite, il faut laisser sa place et donner la parole à d’autres.
Mes enfants me décriraient comme technophobe
, s’amuse Marie-Andrée, pourtant enchantée d’avoir rejoint l’aventure. Ce n’est pas la technologie qui m’intéresse, c’est comment le numérique vient impacter nos vies, dans le positif, mais aussi dans le négatif. Ça m’oblige à regarder le sujet de plus près et c’est passionnant
.
Adrien, 32 ans, est là depuis les débuts. Les démarches participatives m’intéressent, donc je trouve que c’est une bonne expérience à vivre de l’intérieur
. Le numérique, c’est son domaine : il est chercheur dans les sciences et technologies de l’information et de la communication. Mais il a un point de vue très situé et incomplet
. Il a découvert des problèmes auxquels il n’avait jamais été confronté, notamment ceux liés à la fracture numérique.