Une nouvelle ZAC aux portes du Bois de Soeuvres

Rennes Métropole engage les premières études d'aménagement du pôle d'activités situé derrière la rocade sud. Pour faire une plus grande place au logement, à la nature, au trambus, aux piétons et vélos.

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Principalement dédié à l'activité commerciale, le secteur de la Porte du bois de Soeuvres est à cheval sur trois communes : Chantepie, Vern-sur-Seiche et Rennes.

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À cheval sur trois communes - Chantepie, Vern-sur-Seiche et Rennes - le secteur de la « Porte du Bois de Soeuvres » est l'adresse de grandes enseignes commerciales (Décathlon, Leroy Merlin...) mais aussi de nombreuses activités industrielles, logistiques et artisanales. Comme le garage-atelier du métro. On y vient en voiture. Et souvent, ça bouchonne. Ce bout de ville périurbain s'est construit par étapes depuis 1970, sans cohérence d'ensemble. Des logements pointent le bout de leur nez. Mais on est encore loin d'un vrai quartier.

Faire quartier

Rennes Métropole a confié à Territoires le soin de piloter les études urbaines préalables à la création d'une zone d'aménagement concerté (Zac) comprenant les sites du Val-Blanc, des Loges et des Logettes, du parc d'activités Rocade sud, des abords de la rue de Châteaugiron et de la Hallerais.

Une réunion publique était organisée, mardi 24 juin, à Chantepie, pour présenter les grands enjeux du dossier. « Il s'agit de définir un projet adapté aux défis à venir en matière d'attractivité commerciale et économique, de construction de logements, de mobilités mais aussi d'adaptation au changement climatique. L'idée, c'est d'aller vers un quartier mixte », résume Laurence Besserve, vice-présidente de Rennes Métropole, en charge de l'Aménagement.

Vélo, ruisseau, dodo

Pour « faire quartier », les urbanistes comptent sur le Blosne, enfoui sous le béton. Le ruisseau doit retrouver sa place à ciel ouvert. Désimperméabiliser les sols et préserver les terres agricoles vont de pair.

Le projet prévoit aussi de moderniser les sites commerciaux. Une nouvelle offre de logement est attendue - entre 1800 et 2 000 -, essentiellement sur le secteur Loge-Logettes. Des équipements, des services et des commerces de proximité aussi. « L'enjeu est de transformer ces espaces commerciaux en lieux intégrés à la ville, plus accessibles, plus agréables », résume Marion Talagrand, paysagiste.

Côté transport, un trambus est prévu en 2030. La ligne de bus n°13 doit être renforcée. Une voie réservée aux transports collectifs et au covoiturage sur la route d'Angers est à l'étude. Mais il reste beaucoup à faire pour sécuriser les déplacements à vélo, améliorer les connexions piétonnes. La réorganisation du stationnement en parkings en silo est une option.

Auteur Olivier Brovelli