Les récents réaménagements du parc urbain ont bien sûr impacté la biodiversité, une conséquence anticipée par la collectivité. L'ingénierie a été très poussée sur le site : on a par exemple récupéré les graines des végétaux pour les réutiliser ensuite.
"Cependant, la biodiversité n'était pas à mon sens l'enjeu essentiel des prairies." Et, le chercheur de citer une expérience de piégeage menée dans le parc urbain : sur 1500 pièges, il n'y a eu que 40 spécimens à se faire prendre. Cela signifie que la biodiversité y était très pauvre avant les aménagements successifs.
L'intérêt du suivi climatique des prairies est par contre très grand : un gradient thermique de 6 degrés a par exemple pu être mesuré entre les prairies et la rue d'Antrain, distante de seulement 200 mètres.
Les arbres des prairies sont des témoins intéressants d'un point de vue écophysiologique : nous pouvons analyser les flux de leur sève, leur capacité à pomper l'eau…
Concernant les carabes, les oiseaux et les micromammifères peuplant les prairies, le laboratoire LETG sera bientôt en mesure d'effectuer des comparaisons entre l'avant, le pendant et l'après. Du point de vue écologique, le bilan des réaménagements successifs des prairies est, dans tous les cas, très positif.