Le plan climat air énergie territorial de Rennes Métropole adopté

Le 2 octobre 2025, le conseil métropolitain de Rennes Métropole a adopté son Plan climat air énergie territorial (PCAET). Ce PCAET est un engagement commun à limiter notre impact sur le climat et à assurer de bonnes conditions de vie malgré les dérèglements climatiques

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une personne assise sur le bord d'un chemin entouré d'herbe regarde vers une étendue d'eau.

Droits réservés : Franck Hamon, Rennes Ville et Métropole

Le conseil métropolitain a adopté son nouveau Plan climat air énergie territorial (PCAET) le 2 octobre 2025. Celui-ci est le résultat d’échanges avec les acteurs et actrices du territoire d’une part, et de démarches de participation citoyenne d’autre part. Il consigne des objectifs ambitieux : diminuer nos émissions de gaz à effet de serre (- 42 % entre 2019 et 2030), améliorer la qualité de l'air et adapter nos vies aux effets du changement climatique.

Le plan climat poursuit et renforce les engagements du précédent PCAET voté en 2019. C’est un document qui concerne l’ensemble de la métropole rennaise. Il sert de cadre pour que toutes les politiques publiques soient conduites au regard des transitions écologiques et sociales.

Un constat

D'après les dernières données publiées par Air Breizh (lien externe) à l'été 2025, les émissions locales de gaz à effet de serre (GES) ont baissé de 11 % entre 2019 et 2022. Cette baisse est conforme à la trajectoire fixée par le nouveau PCAET, ce qui est plutôt une bonne nouvelle. Une baisse des émissions est visible notamment dans le secteur de la mobilité, après des années de hausse. La baisse du trafic automobile, l’essor de transports en commun moins polluants et des voitures électriques y sont pour quelque chose.

Pour savoir à quoi s'adapter, un diagnostic de vulnérabilité du territoire a été réalisé par Rennes Métropole, avec l'appui de l'Audiar (lien externe). Certains effets du changement climatique sont déjà observables, par exemple sur la production d'eau potable, les rendements agricoles, la mortalité des arbres. Des effets qui vont s'intensifier dans les années à venir.

« En 2050, Rennes aura des températures moyennes se rapprochant de celles de Toulouse, et de Coimbra (Portugal) en 2100 » relève Clémence Noyau, chargée de mission sur l’adaptation au changement climatique au sein de Rennes Métropole, qui a piloté ce diagnostic. « Il faut également se préparer à des inédits. Des événements jusqu’ici plutôt rares deviendront fréquents : plus d’épisodes de canicule, des sécheresses plus longues, des pluies plus intenses, avec des risques accrus d'inondations rapides ou de feux de forêt. »

Un pacte

Le PCAET porte des objectifs chiffrés à l'échelle du territoire. Mais c’est bien à un effort mondial de lutte contre le réchauffement climatique qu’il propose de participer. En se mobilisant collectivement, on peut transformer en profondeur nos manières de vivre et de produire. Pour cela, chacun et chacune doit prendre sa part. Et ce à tous les niveaux : État, collectivités, acteurs et actrices économiques, habitantes et habitants, tout le monde est concerné.

Il propose des transformations pour mieux vivre :

  • mieux se déplacer et réduire de 10% le trafic routier par rapport à 2010. Faciliter l’accès aux alternatives à la voiture individuelle pour des rues plus agréables.
  • Mieux se loger et permettre à chacune et chacun de vivre dans un logement confortable, adapté au froid comme aux fortes chaleurs.
  • Bénéficier d’une alimentation saine et de qualité. Accéder à une consommation responsable, quels que soient ses revenus et son lieu de vie.

Mais également de « mieux faire » ensemble : 

  • produire plus d’énergies renouvelables pour réduire notre dépendance aux énergies importées et carbonées.
  • Accompagner les actrices et acteurs économiques, avec des aides conditionnées à la transition et des engagements de réduction des principaux consommateurs d’énergie et d’eau.
  • Transformer notre rapport aux écosystèmes en protégeant la qualité de l’eau, la santé de nos sols, la biodiversité.

Un PCAET solidaire

Rennes Métropole souhaite accompagner et faciliter ces changements, avec un souci de justice sociale. Les premières victimes du dérèglement climatique sont toujours celles qui y contribuent le moins. C’est pourquoi le PCAET identifie trois types d’inégalités environnementales contre lesquelles lutter : mettre à contribution les personnes les plus aisées, améliorer le cadre de vie et protéger les plus vulnérables, et faciliter l'accès pour toutes et tous aux transports décarbonés, à une alimentation saine et locale, à des logements performants sur le plan énergétique.

La mobilisation collective est la clé, c’est pourquoi il sera possible de suivre l’évolution des objectifs du plan de façon transparente tout au long de sa durée de vie, notamment grâce au tableau de bord du PCAET, géré par l’Audiar.

Un schéma directeur des énergies

Parallèlement à l’adoption du PCAET, les élues et élus de Rennes Métropole se sont accordés sur l'élaboration d'un Schéma Directeur Énergies Territorial (SDET). Ce document fixera des objectifs concernant spécifiquement les sujets énergétiques du PCAET, en prenant en compte différents enjeux.

Enjeux sociaux d’abord, en considérant le poids des charges énergétiques liées au logement et au transport. Enjeux économiques ensuite, en considérant les opportunités de la transition énergétique pour les entreprises et l’attractivité du territoire. Enfin enjeux en termes d’aménagement territorial : quid de l’usage des terres agricoles, du foncier économique, des équipements métropolitains, etc., dans la production locale d’énergie ?