L'IRISA invite le public à embarquer dans un fascinant voyage dans l'histoire de l'informatique avec l'exposition "Jurastic".
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À l'occasion de ses 50 ans, l'IRISA propose l'exposition JURASTIC, un sidérant voyage à travers l'histoire de l'informatique, de 1975 à nos jours. L'occasion, aussi, d'éclairer le rôle des chercheurs de l'un des plus grands et plus anciens laboratoires de France.
Des fils de cuivre reliés à la main, évoquant le travail d'un tisserand. Des ordinateurs de la taille d'une armoire ressemblant étrangement à un frigo… Bienvenue au cœur des machines conservées par l'IRISA, et utilisées au quotidien par ses chercheurs depuis 50 ans.
Proposée à l'occasion du cinquantenaire de l'Institut de Recherche en Informatique et Systèmes Aléatoires, l'exposition JURASTIC et ses animations rendront nostalgiques les adultes, tandis qu'elles feront découvrir un autre monde aux plus jeunes.
On remonte les trésors de la cave, plaisante la coordinatrice de l'exposition Caroline Collange. Il y a quelques problèmes d'électronique, de mécanique ou de plomberie, et il faut remettre les machines en marche. Cela signifie aussi retrouver les logiciels. Parfois, il n'y a tout simplement plus de documentation.
Un patient travail d'archéologue, pour exhumer des ordinateurs d'un autre âge, mais tellement utiles à leur époque. Citons la Mitra 125, un spécimen des années 1970 de la taille d'une armoire, et son pendant, la Propal : Un supercalculateur fait à la main pour développer la recherche sur l'architecture des ordinateurs.
Scindée en cinq thématiques, l'exposition invite donc à un voyage dans l'histoire de la recherche en informatique de 1975 à nos jours. L'occasion aussi de découvrir l'ancêtre de la carte graphique et ses fils de cuivre, le crayon optique du Thomson TO7, ou encore le Télétype, cette machine à écrire connectée à un ordinateur imprimant à l'aide d'un marteau.
À l'image de ces fils de cuivre évoquant un tissage, Jurastic et ses douze machines met en lumière la vitesse fulgurante du progrès de la recherche en informatique.
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Si l'exposition dure un mois en accès libre, trois jours seront dédiés aux scolaires (jeu. 9 et vendredi 10 octobre) et au grand public (samedi 11 octobre) pendant la Fête de la science, avec des animations assurées par des chercheurs et chercheuses du laboratoire.
L'occasion de découvrir trois ateliers pour s'initier au crayon optique, qui est un peu l'ancêtre de l'écran tactile, à la C.A.O (conception assistée par ordinateur) et au rétrogaming : la fameuse console 8 bit des années 1980 "NES" de Nintendo, nous rappellera notamment qu'il a existé des jeux intéressants et amusants avec très peu de ressources et beaucoup d'astuces techniques. La Super NES des années 1990, illustrera quant à elle les balbutiements de la 3D...
Voulu grand public, ce parcours au gré des machines vise à montrer la vitesse fulgurante de la recherche en informatique depuis 50 ans. Elle ambitionne également de casser quelques idées reçues sur l'informatique, comme celle que des geeks se cacheraient derrière les écrans.
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Né de la mutualisation des moyens de deux universités, trois instituts de recherche et quatre écoles d'ingénieur, l'IRISA est un mastodonte employant 850 personnes déployés sur trois sites. Soit 40 équipes travaillant dans sept départements thématiques et phosphorant sur des questions telles que la sécurité des systèmes, l'Intelligence artificielle ou encore la gestion des données.
L'ambition de Jurastic est aussi d'éclairer le public sur ce qui se fait au quotidien dans notre laboratoire. Où stocker les données ? Comment les sécuriser ? À un moment donné, des femmes et des hommes ont eu la bonne idée de se poser ces questions.
Quel sera l'avenir de la recherche en informatique à l'IRISA ? Les sujets sont nombreux. Citons la cybersécurité, la santé, l'I.A, les villes intelligentes ou smart cities, les industries du futur...
Après "La Guerre du feu" et "2001, l'odyssée de l'espace", voici "Jurastic", un retour dans le passé pour mieux évoquer un sujet promis à un grand avenir.
Jean-Baptiste Gandon
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