Coup d’envoi du Cybermois 2025 : "Quand on prend sa voiture, on ne fait pas n’importe quoi. Quand on prend son téléphone, c’est pareil."

Le hall d’accueil de l’Hôtel de Courcy à Rennes résonne : élèves de primaire, collégiens et lycéens sont invités au lancement du Cybermois porté par le BDI, l’agence de développement économique et d’innovation de la Région Bretagne (lien externe). Ils s’affairent autour de grandes tables où sont disposés totebags, pins, autocollants, livrets, etc. Les objets attirent les regards et c’est fait pour. Tous rappellent le nom de la plateforme à contacter en cas de problème : 17 Cyber (lien externe).

La foule est conviée à prendre place dans l’hémicycle du Conseil Régional. Jérôme Notin, directeur général de cybermalveillance.gouv.fr (lien externe), sait qu’il s’adresse à un public amateur de numérique et n’est pas là pour faire la leçon. Mais il précise : Quand on prend sa voiture, on ne fait pas n’importe quoi. Quand on prend son téléphone, c’est pareil. Il y a des règles de base.  Lesquelles ? Choisir des mots de passe forts, paramétrer ses comptes en "privé", se méfier du hameçonnage et, sur les réseaux, ne pas accepter d’amis qui n’en sont pas…

Yann Huaumé, vice-président de Rennes Métropole, observe qu’il faut se méfier des applications : Ne soyons pas dupes ! Le numérique permet de discuter avec les copains, ou de faire des jeux, de trouver du savoir et de l’information, mais dans le même temps, c’est un outil de contrôle, parfois de manipulation et de désinformation, voire de violence. On peut naviguer l’esprit libre à condition de connaître les dangers.

L’heure est venue de travailler en ateliers organisés par tranche d’âge. Les CM1 de l’école Duchesse Anne suivent Yve et Kaluch, hackeurs éthiques. Yve explique le mot "hackeur" : Ça désigne avant tout des bricoleurs, des gens curieux qui cherchent à comprendre le fonctionnement des choses, à les détourner pour en créer d’autres. Le terme est aussi bien positif que négatif. Eux travaillent du bon côté de la force : ils traquent les failles informatiques des entreprises.

Les deux experts du piratage peinent à suivre leur feuille de route tant les anecdotes des élèves fusent : nés avec internet, ils ont tous quelque chose à dire. Mais une vidéo les interpelle : un voyant donne des détails très précis à ses clients qui ne se doutent pas qu’ils ont tous été trouvés en ligne par des hackeurs. Rose et Lison déclarent qu’elles n’auront pas de portable, ou que si peut-être, mais avec un contrôle parental. Et aussi, elles ont remarqué que les adultes étaient sur leur téléphone pendant les prises de parole : elles désapprouvent. Affaire à suivre.

Rennes, Ville et Métropole, décline le Cybermois avec une quarantaine de partenaires. Plus d’une vingtaine d’événements sont organisés à partir du 9 octobre.

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