La logistique urbaine veut rouler durable

Vous effectuez un achat sur Internet. Un transporteur livre le colis à votre domicile 48h plus tard. Vous avez utilisé un service de logistique urbaine. Ou l’art d’acheminer dans les meilleures conditions des flux de marchandises qui entrent, sortent et circulent dans la ville. Cette logistique du "dernier kilomètre" est l’ultime maillon de la chaîne d’approvisionnement. Elle pèse 1/3 du coût d’acheminement d’un produit. Elle pose surtout des problèmes de pollution, d’embouteillages et de bruit.

Rien que sur Rennes Métropole, 50 000 véhicules de livraison circulent tous les jours, majoritairement des utilitaires (60 %) et des poids lourds (36 %), plus rarement des deux-roues (4 %). Mais les entreprises changent peu à peu leurs habitudes en mode bas carbone.

C’est le cas de STEF, leader européen des services de logistique et de transport sous température contrôlée. La filiale de Rennes emploie 115 conducteurs à bord d’une soixantaine de véhicules. L’entreprise distribue 450 à 500 tonnes de marchandises par jour en Ille-et-Vilaine. Pour livrer le centre-ville de Rennes, nous faisons rouler en priorité nos camions fonctionnant au biodiesel d’origine végétal (B 100), explique Mathieu Picquenard, son directeur. Nous changeons de motorisation à chaque opération de renouvellement du parc. Trois autres véhicules - biogaz, 100 % électrique et hybride gaz / électrique - complètent la flotte verte.

Depuis dix ans, l’entreprise utilise aussi le vélo-cargo. Elle sous-traite aux Triporteurs français la livraison des commerçants du centre-ville (9 tonnes / an) depuis une caisse frigorifique située sous les halles Martenot.

En appui des bonnes pratiques, Rennes Métropole fédère les partenaires locaux publics et privés autour d’une charte de la logistique urbaine durable (lien externe), signée en 2021, réactualisée en 2025. La transition écologique, la livraison des commerces et la gestion des chantiers font partie des enjeux prioritaires.

Olivier Brovelli.