Le football gaélique trouve ses marques et son public à Rennes

Les footballeuses gaéliques de Rennes n’ont pas démérité face aux sportives expérimentées de Londres, samedi 1er novembre, sur le terrain de la Bellangerais. Coup de projecteur sur une discipline, méconnue mais en progression. 

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Des joueuses en noir de Londres et d'autres en rouge et noir de Rennes, se disputent une balle ronde dans un match de football gaélique.

Droits réservés : Christophe Le Dévéhat - Rennes Ville et Métropole

Samedi après-midi, le stade de la Bellangerais a connu une animation peu courante aux accents irlandais. Sur la pelouse, un match de football gaélique, discipline encore méconnue, opposait les Rennaises d’Ar Gwazi Gouez (« les Oies sauvages », en breton) aux Londoniennes de St Kiernan’s. Ce sport d’origine irlandaise, tenant autant du football, du handball que du rugby, se joue à quinze, avec un ballon rond, à la main comme au pied. L’objectif : marquer dans les buts, pour trois points, ou au-dessus de la transversale, pour un point.

Sport n°1 en Irlande

Face à une équipe expérimentée, les Rennaises, renforcées par trois joueuses venues du Havre et de Redon, se sont inclinées sans démériter, heureuses de leur prestation.  Il y avait beaucoup d’intensité, commente Lisa, à la sortie du match. Les Londoniennes étaient plus physiques. Nous sommes bien sûr déçues, mais on sait qu’on a de belles perspectives pour les années à venir. C’est un encouragement.  Une victoire leur aurait ouvert la porte du All-Ireland Junior, la coupe nationale des clubs, sommet du football gaélique.

Pas de contact

À Rennes, l'Ar Gwazi Gouez réunit une trentaine de joueuses, effectif en constante progression. Les entraînements se tiennent deux fois par semaine, au stade de Beauregard. Du côté des hommes, ils sont 50 joueurs et trois équipes engagées en championnat. Beaucoup découvrent la discipline lors d’initiations en milieu scolaire.  C’est un sport très complet et rapide, confie Amandine, vice-présidente du club. Il demande de la vitesse et de l’endurance, mais surtout, les contacts sont interdits. Ici, pas de placage ni de tacle. Et l’ambiance est unique, avec notre fameuse troisième mi-temps. 

Trente clubs en France

Encore discret en France, le football gaélique trouve peu à peu ses marques en Bretagne, où les clubs se rencontrent régulièrement pour le championnat régional et où les effectifs augmentent chaque année. La trentaine de clubs français et les 1 200 licenciés attendent toujours la création d’une Fédération nationale qui leur permettrait de bénéficier de financements supplémentaires. « Nous avons cependant la chance de disposer du seul stade français aux normes pour accueillir des rencontres à 15, précise Amandine. Il fait 130 mètres de long par 90 mètres de large, plus grand que les terrains de foot ou de rugby. »
Samedi, autour du terrain, un public fourni avait fait le déplacement. Le club espère que cette mise en lumière médiatique donnera un nouvel élan à la discipline.

Entrainements les lundi et mercredi à 20 heures au stade de Beauregard à Rennes
www.rennesgaa.com (lien externe)

Dominique Vasseur