Qu’est-ce qui vous a donné envie de travailler dans le cinéma ?
J’ai étudié à Penninghen, une école d’arts graphiques, où je me destinais plutôt à la direction artistique. Pour mon diplôme, j’ai réalisé un court-métrage, Une journée quotidienne, primé à Cannes en 2010 et diffusé sur France Télévisions. Depuis, j’aime raconter des histoires, en fiction comme en documentaire. Quand le producteur Ivan Sadik m’a proposé “Notre fils”, sur l’adoption d’un enfant par un couple homoparental, j’ai été touchée par la force du sujet et son impact sur les mentalités.
Pourquoi avoir choisi de tourner à Rennes ?
Je vis à Rennes et rêvais d’y tourner depuis longtemps. Le film se déroule entre deux lieux, dont une ville en bord de mer — nous avons choisi Lancieux. Même si Rennes n’est pas nommée, ce choix s’est imposé naturellement. En effet, quand on adopte, il se peut qu’on vienne chercher un enfant à plus de 500km de chez soi. L’agrément peut se déposer dans tous les départements. Nous tenions à maintenir cette notion de distance géographique dans l’histoire.
Qu’est-ce qui vous fait sourire à la fin d’une journée de tournage ?
Après une journée de tournage, c’est la joie qui l’emporte et le soulagement d’avoir réussi à tourner toutes les séquences de la journée, et d’avoir réussi une mise en scène qui serve le film.
Une anecdote marquante sur ce tournage ?
Sur ce tournage, l’ambiance est joyeuse et l’équipe très soudée. Sans doute pour contrebalancer le poids de cette histoire, très émouvante. C’est la première fois que je vois des techniciens verser une larme pendant des prises, tant certaines séquences sont difficiles. Alors quand on dit « coupez », il faut ramener de la légèreté, et rire.