Trans Musicales : quand les jeunes de Villejean montent sur scène

Hors festival, les Trans sont en résidence à Villejean pendant trois ans. L’occasion de rencontres joyeuses entre musiciens pros et habitants du quartier.

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Sur scène, quatre personnes, chanteur, une chanteuse, un batteur et un bassiste

Droits réservés : Christophe Le Dévéhat, Rennes Ville et Métropole

Deux répétitions de trois heures pour préparer un concert, c’est peu. Surtout quand on n’a jamais joué ensemble. Mais Dabo - au chant - et Cédric - à la batterie - ont relevé le défi. Est-ce-que vous êtes chauds ? Je ne vous entends pas ! .

Ce vendredi  28 novembre, à la maison de quartier de Villejean, le binôme partage la scène avec les artistes rennais Margaret Tchatcheuse. En ouverture de son propre concert, le trio punk poétique accompagne les deux musiciens de Villejean le temps de trois chansons. Un groove urbain aux accents pop avec une pointe de rythmique afro… et forcément d’impro.

Dans l’assistance clairsemée, les deux boss du festival - Jean-Louis Brossard et Erwan Gouadec - apprécient le spectacle. Des copains du quartier ont aussi pointé le bout de leur bonnet.

Ce mini-concert hybride s’inscrit dans le cadre d’un compagnonnage au long cours, entamé en 2024 pour trois ans. Après le Blosne et Fougères, les Trans partent à la rencontre de ceux qui vivent - et font vivre - Villejean. En 2026, deux nouvelles résidences autour de la musique sont prévues au collège Rosa-Parks et à la Maison verte.

Métissage socio-musical

Programmé au Liberté pendant les Trans Musicales (lien externe), Margaret Tchatcheuse a dit banco illico. Faire découvrir nos instruments, donner accès à la scène… C’était limpide, logique, commente Mogan, leader du groupe. La musique, c’est du partage .

Les deux ateliers ont réuni un petite dizaine de jeunes âgés de 16 à 19 ans. La connexion s’est faite naturellement. Avec beaucoup de motivation, de curiosité. On leur a enseigné quelques rudiments de guitare, de basse, de batterie. Puis on a essayé de mettre en musique des textes qu’ils avaient écrits sur leur portable .

Au final, seuls deux garçons ont accepté / souhaité / reçu l’autorisation de conclure l’expérience sur scène. Mais ils ont pu s’exprimer et montrer ce qu’ils savent faire. C’est l’essentiel, se félicite Sophia Abassi Hamdani, coordinatrice jeunesse. L’occasion aussi de faire parler du festival, d’ouvrir de nouveaux horizons.