Vers une rémunération pour les agriculteurs et agricultrices engagés dans la transition écologique

Rennes Métropole envisage de rémunérer les agriculteurs et agricultrices engagés dans des actions de préservation de l’environnement et de la santé, sous forme de paiements pour services environnementaux (PSE).

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Elles et ils sont les premiers exposés aux pesticides de synthèse. Selon un rapport de novembre 2024 du Shift Project (lien externe), plus de 90 % des agriculteurs et agricultrices sont prêts à rendre leurs pratiques agricoles plus écologiques, à condition d'être accompagnés financièrement. C'est pour répondre à cet aspect financier que jeudi 18 décembre 2025, les élues et élus de Rennes Métropole ont approuvé le lancement d'études préalables à la mise en place d'un dispositif de Paiements pour services environnementaux (PSE).

Quel type d'aides ?

Les PSE permettent de rémunérer des actions que des agriculteurs et agricultrices entreprennent pour améliorer ou préserver les écosystèmes. Ces actions sont appelées services environnementaux, dans le sens où ils bénéficient à toute la société. Les PSE ont été expérimentés depuis 2021 sur tout le territoire français par les Agences de l’eau, organismes publics. Au vu des résultats globalement positifs, le ministère de la Transition écologique encourage et facilite leur mise en place par les collectivités territoriales. Sur le territoire de la métropole, ce dispositif concernerait particulièrement la préservation de l’eau, notamment à travers la diminution du recours aux produits phytosanitaires de synthèse. C’est la suite logique des actions réalisées depuis plusieurs années dans le cadre de la stratégie métropolitaine pour une agriculture et une alimentation durables, visant un territoire à zéro pesticide de synthèse.

Que propose Rennes Métropole ?

La proposition de Rennes Métropole est de rémunérer directement les agriculteurs et agricultrices qui réduisent ou abandonnent l’usage de produits phytosanitaires de synthèse. Mais avant de mettre en place le dispositif, la première étape sera de réaliser des études de faisabilité, ainsi que des concertations avec les agriculteurs et agricultrices concernés et les partenaires publics ou privés. Cette phase devrait durer une année, l’objectif étant d’ouvrir le dispositif aux premiers bénéficiaires en 2027. Les PSE seront d'abord circonscrits à des zones expérimentales, considérées comme prioritaires en termes de protection de l’eau et de santé publique. Par la suite, ils pourraient s’appliquer à tout le territoire métropolitain. En parallèle, la Métropole mènera ou soutiendra des actions de plaidoyer en faveur de l'agriculture biologique auprès des ministères concernés.